mercredi 10 mars 2010

Plan du TPE


Introduction

I. L’histoire du vin.


A. Aux origines du vin
B. Le vin dans l'Antiquité (Rome, Grèce et Gaule)
C. Le vin durant le Moyen-Age
D. Les effets de la colonisation sur l'expansion de la vigne
E. Le vin du XVIIIe siècle à nos jours


II. Aspect économique

A. Les principaux cépages français
B. Le vin dans le monde
C. Les différents usages du vin
D. L’arrivée de Coca-Cola en France en 1949.
E. Les différentes maladies de la vigne
F. Des recherches pour lutter contre ces maladies

III. L'alcool dans les différentes cultures

A. La bière, boisson des plus anciens dieux
B. Le vin dans l'antiquité grecque : le rite du symposion
C. Le vin dans le judaïsme
D. Le vin dans le christianisme : l’interprétation de la Genèse
E. Le vin dans l'islam
F. La vigne dans la culture bouddhiste
G. Le saké, boisson des dieux du Japon
H. Le vin de palme, boisson sacrée de l'Afrique


Lexique

Conclusion

Bibliographie

jeudi 4 mars 2010

Introduction

De tous temps, les Hommes ont voyagé, emportant avec eux leurs traditions et leurs techniques. C’est également le cas du vin : pendant près de 10000 ans, il a voyagé de région en région, de continent en continent, ­en ayant pour chaque civilisation une signification ou une forme différente. Pour ce TPE, nous avons choisi les deux matières suivantes : l’histoire-géographie et les SES. Nous allons donc voir comment le vin, boisson datant du Néolithique, est devenu un produit connu, consommé et produit dans le monde entier. Dans un premier temps, nous décrirons son aspect historique, à l’aide de ses voyages et transformations de ses origines jusqu’à nos jours, puis dans un deuxième temps son aspect économique dans le monde actuel. Enfin, dans une troisième partie, nous étudierons les aspects culturels associés à l’alcool dans différentes cultures.

mercredi 3 mars 2010

I. L'histoire du vin

Voici les différents points qui seront détaillés dans cette partie :

A. Aux origines du vin
B. Le vin dans l'Antiquité (Avec une étude de la Grèce antique, de Rome et de la Gaule)
C. Le vin durant le Moyen-Age
D. Les effets de la colonisation sur l'expansion de la vigne
E. Le vin du XVIIIe siècle à nos jours

mardi 2 mars 2010

A. Aux origines du vin

Le Néolithique est la période qui marque le début de la préhistoire. C’est une époque de grands changements qui démarre, des changements comme l’adoption par les groupes humains d’une économie de production basée sur l’agriculture et sur l’élevage. C’est aussi une période marquée par le début du vin et de la culture de la vigne. En effet, des fouilles menées en Turquie, en Syrie, au Liban ou encore en Jordanie ont mis à jour des pépins de raisins vieux de 10000 ans, c'est-à-dire le Néolithique. André Tchernia, archéologue et grand spécialiste des vins de l'Antiquité rapporte :

« Les restes d'un résidu jaunâtre déposés sur la paroi d'une jarre néolithique, vieille de 7 000 ans, trouvée au Hajji Firuz Tepe, en Iran, se seraient révélés être un mélange d'acide tartrique et de résine. Il y aurait là, du même coup, le vin et le procédé de vinification les plus anciennement attestés. »

C’est vers 6000 ans avant Jésus Christ qu’est apparue la vigne dans les régions du Caucase et de la Mésopotamie. Vers 3000 av J-C, celle-ci est cultivée en Egypte et en Phénicie (Liban actuel). Elle apparaît en Grèce vers 2000 av J-C, et est cultivée en Italie, en Sicile et en Afrique du Nord vers 1000 av J-C. Entre 1000 et 500 av J-C elle apparaît en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France. Vers 500 av J-C, sous l’influence des Romains, la vigne est implantée au nord de l’Europe et jusqu’en Grande-Bretagne. Le roi Salomon l'a célébrée, mais ce sont certainement les Grecs qui ont développés la viticulture autour de la Méditerranée. En effet, ils ont longtemps fait du commerce dans tous les pays méditerranéens. Mais ce sont les Phéniciens qui ont importé les premiers vins en France en arrivant par le port de Marseille. À cette époque, le vin était composé de moût de raisin partiellement fermenté auquel on ajoutait de l'eau de mer pour sa conservation durant le transport. A l'arrivée, on ajoutait de l'eau douce pour enlever le goût du sel.

Au cours de l’histoire, de nombreux dieux ont représenté le vin et les fêtes s’y rattachant : Dionysos, dieu grec de la vigne et du vin, ainsi que son équivalent romain Bacchus (étudiés en seconde partie) . Le vin symbolise aussi le sang du Christ dans la religion chrétienne.

lundi 1 mars 2010

B. Le vin dans l’antiquité

1) La Grèce

Dans la religion polythéiste grecque, c’est le dieu Dionysos qui représente la vigne ainsi que le vin et ses excès.
A cette époque, on trouve des grands crus en provenance de Thasos ou encore de Rhodes parmi les vins de table.
Les Grecs n'hésitent pas à aromatiser le vin avec du miel, de la canelle et même du thym. Contrairement aux Grecs modernes, ils ne produisent pas de retsina, vin additionné de résine de pin. On connaît également le vin cuit et, à Thasos, le vin doux naturel .
Le vin était généralement consommé coupé d'eau, le vin pur n'étant pas recommandé pour un usage courant : il semble en effet que son degré alcoolique était plus élevé que celui des vins actuels. La fermentation naturelle d'un jus à forte teneur en sucre obtenu avec un bon ensoleillement peut atteindre les 12° à 16° (18° au maximum). A cette époque, avant de servir le vin, on le mélange dans un cratère dans lequel les esclaves puisent avec des œnochoés (pichets à vin) pour servir les kylix (coupes)des buveurs.
Le vin pur peut être en revanche employé comme médicament et de manière générale, on prête au vin des vertus médicales étonnantes. Hors de ces applications thérapeutiques, la société grecque réprouve la consommation de vin par les femmes. Selon une loi de Massalia, le vin est interdit, et il est prescrit aux femmes de ne boire que de l'eau. Sparte était la seule citée où les femmes buvaient couramment du vin.
Les vins réservés à un usage local sont stockés dans des outres de peau. Ceux destinés à la vente sont versés dans des pithoi (jarres). On les transvase ensuite dans des amphores enduites de poix, pour les vendre au détail. Les grands crus comportent les estampilles des producteurs et/ou des magistrats de la cité afin de garantir leur origine (principe des appelations d'origines contemporaines).




2) Rome






Dans la religion polythéiste romaine, c’est l’équivalent de Dionysos, Bacchus, qui représentait la vigne et le vin.
Les Romains fabriquaient plusieurs sortes de vins : le vin de paille, le vin miellé et le vinaigre coupé d'eau (boisson du légionnaire). Les Romains qui aimaient le vin le buvaient de préférence frais et généralement coupé d'eau. Le prix du vin n'était pas très élevé. Les crus les plus réputés provenaient de Capoue, de Pompéi et de Messine. Les vins fermentés étaient interdits aux femmes.





Ci-dessous, une carte de l'approvisionnement de Rome en vins




3) Gaule
Les Gaulois semblaient connaître le vin avant son importation en Gaule par les Romains. Mais ils étaient plutôt des consommateurs de bière et d’hydromel. Cependant, ils intégrèrent très rapidement ce dernier dans leur culture. Ils avaient constaté que cette boisson était dotée d'un plus fort taux d'alcool que leurs boissons traditionnelles et qu’il se conservait bien mieux. Les Gaulois étaient d'ailleurs experts dans le transport et la conservation des boissons alcoolisées (le tonneau est une invention celte ainsi que le vieillissement en fût de chêne).
Au début, la conquête de la Gaule permet aux marchands de vins italiens d'écouler leur surplus de production. Le vin arrivait d'Italie par millions d'hectolitres, il était échangé contre des céréales gauloises, des peaux… (et même peut être contre des esclaves). Les Romains profitent aussi de leur conquête pour répandre la culture de la vigne (Ier siècle : vallée du Rhône, IIème siècle : Bourgogne et Bordelais, IIIème siècle : Loire, IVème siècle : vallée de la Moselle). Les Gaulois devinrent d'excellents viticulteurs. Ils remplacèrent les outres vulgaires et les fragiles amphores romaines par le tonneau. Ils créèrent aussi de nouveaux plants plus adaptés aux climats locaux. Ils furent tellement bons que, rapidement, le sens des échanges commerciaux s'inversa avec Rome, ce qui souleva la colère des producteurs de Campanie qui ne supportait pas de voir leurs expéditions vers la Gaule et l'Europe du Nord diminuer.
On a retrouvé des amphores dans des sépultures gauloises dans le Languedoc-Roussillon, avec des restes de nourriture (ossements de sanglier), en guise de provisions pour le mort. La découverte la plus exceptionnelle a été faite dans le Gard Rhodanien par un vigneron, Denis Bondurand. Il s'agit d'une villa viticole gallo-romaine du Ier ou IIème siècle d'environ 1 hectare. On a mis à jour sur ce site une mosaïque, des morceaux d'amphore, un réservoir, des canalisations et un cellier à vin. Ce dernier est très important avec ses neuf doliums (vases de très grande taille), dont un ayant une contenance de 2000 litres.

dimanche 28 février 2010

C. Le vin durant le Moyen-Age


Au Moyen-Âge, le vin était symbole de distinction sociale pour les seigneurs qui le produisaient. A cette époque il est aussi indispensable à la prospérité du royaume.
Durant cette époque, la France se couvre de cépages. Les Français adoptent leur boisson nationale.
Malgré une grande présence au Nord comme au Sud, le vin était trop étroitement lié à la civilisation romaine.
À partir du IVè siècle, le christianisme prend la relève d'un Empire romain anéanti en renforçant la valeur attachée au vin. La liturgie de la communion sous les deux espèces pratiquées jusqu’au XIIIè siècle, est l’un des moteurs du maintien de la tradition viticole. Le Moyen Âge se fait le témoin des progrès de qualité du vin. Alors que les vins de l’Antiquité étaient coupés d’eau et agrémentés d’herbes et d’aromates, le vin sous la forme où nous le consommons aujourd'hui, apparaît au Moyen Âge. L’expansion de la civilisation chrétienne est à l’origine de l’expansion de la viticulture dans le monde.
À la fin du Xè siècle, Bordeaux, seule région viticole à ne pas être sous influence de l’Église, commence à se développer. Le grand Duché d’Aquitaine, uni à la couronne d’Angleterre, remplit les flottes anglaises de clairet dont les Anglais raffolent. Le vignoble bordelais prend son véritable essor à la fin du XIIè siècle.
Au début du XIIè siècle a lieu un acte très important pour le vignoble de Champagne : la création de la grande charte champenoise par laquelle Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons-sur-Marne, confirme les domaines agricoles et viticoles de l'abbaye Saint-Pierre-aux-Monts. Cette charte est considérée comme l'acte fondateur du vignoble de Champagne.
Progressivement les goûts évoluent et les vins capiteux sont délaissés pour des vins plus clairs et plus légers. La boisson fait l’objet d’une véritable bataille commerciale dans laquelle les différents vins affirment leur personnalité. S'il est difficile d’imaginer le goût des vins médiévaux, l'on peut supposer au vu des techniques employées, que les vins actuels en soient proches, le premier classement de crus jamais effectué consacrant en 1224 des vignobles encore réputés aujourd’hui.
Pendant toute la période du Moyen Âge, la France est le premier exportateur de vin. Paris et l'Île-de-France sont le plus grand vignoble de France, qui approvisionne les villes, grandes consommatrices de vin.

samedi 27 février 2010

D. Les effets de la colonisation sur l'expansion de la vigne

La colonisation des nouveaux mondes s'accompagne rapidement d'une expansion de la vigne.
Les traces du premier vignoble sud-africain datées de 1659 sont attestées dans la province du Cap, où il est implanté par les premiers colons. La conquête du Mexique et de toute l’Amérique du Sud, basée sur la diffusion de la religion chrétienne, s'accompagne également d'un développement de la vigne dans ces régions. On trouve des traces de vignes dans le Piémont andin (Chili central et Argentine) bien que le déploiement d'une industrie vitivinicole dans ces pays soit dû à des cépages bordelais introduits au Chili au milieu du XVIe siècle.
En Amérique du Nord, la vigne existe déjà à l’état sauvage, tout particulièrement dans l'Est, dans l'actuel état de la Virginie, mais aussi au Canada, sous forme de lianes s'enroulant autour des arbres. Cette variété (Vitis riparia) aux fruits comestibles ne présente cependant qu'un très faible potentiel vinicole contrairement à la variété européenne (Vitis vinifera). Certaines congrégations missionnaires tentent à plusieurs reprises de tirer du vin de ces lambrusques locales afin de pourvoir aux besoins de l'eucharistie, mais ces tentatives vinicoles sont abandonnées dès la fin du XVIIe siècle. Durant ce siècle, des plants européens sont importés et plantés sur la côte est des États-Unis, mais ils ne résistent pas aux maladies locales de la vigne. C’est au XVIIIe siècle que le vignoble californien se développe sous l’impulsion des moines franciscains. Au Canada, la région des Grands Lacs se révèle être la plus propice à l'acclimatation de la vigne ; certaines variétés européennes, implantées au milieu du XVIIIe siècle y croissent encore de nos jours. La production vinicole nord-américaine du XIXe siècle, relativement importante, est stoppée nette au début du XXe siècle, par l'instauration de la prohibition (1917). L’activité reprend à la fin de la période de « tempérance », en 1933. L’expérience de la prohibition va inciter les viticulteurs américains à se lancer dans la production de vins de qualité. Des hybrides français sont introduits au XXe siècle et c’est en 1939 que l’importateur de vin Frank Schoonmaker lance l’idée des vins de cépage (vins issus d’un cépage unique), un produit qui va faire la renommée du vignoble nord-américain et avec lui, celui de tout le « Nouveau Monde ». L’industrie vitivinicole américaine se développe particulièrement dans les années 1970 grâce à de nouvelles technologies, même si des pieds de vigne européens sont encore à l’origine du vignoble.